[présentation d’un ouvrage publié chez Abrüpt]

Notice de lecture
Fournaise est un ouvrage (en un sens peut-être plus matériel que littéraire) volontairement éclaté, cacophonique et dont la structure fait essentiellement défaut. Pourquoi ? Car la réalité s’est elle-même fissurée, qu’elle ne nous livre sa matière vive que de manière sporadique, incohérente, et bien souvent cruelle.
Ainsi, la première partie de l’ouvrage ne peut se concevoir à la manière d’une narration traditionnelle (avec un début, un milieu, une fin), et nous invitons plutôt à l’aborder comme une accumulation de matériaux hétérogènes, disposés dans un certain ordre chronologique, plus ou moins arbitraire, mais concrètement situés géographiquement, et qu’il ne tient qu’au lecteur d’articuler à sa guise. Nous ajoutons que les documents (numérotés de 1 à 7) qui ponctuent chacun des chapitres peuvent être considérés comme des pierres récoltées lors d’une promenade ou d’un rêve.
Quant à la seconde partie de l’ouvrage, elle peut se lire comme le prolongement de la première partie, ou bien de façon tout à fait autonome — son écriture, contrairement à celle de la première partie, tenant moins à un travail de montage qu’à un élan spontané d’amour.
Présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur : ici.

À propos de cet ouvrage
— Benjamin Fouché, « Cartographier des feux. À propos de Fournaise de Pierre-Aurélien Delabre », Lundimatin, #377, 2023 (ici).